Lors d'un panel de discussion sur "L’action africaine pour la réforme du système financier international", dans le cadre des travaux des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI), ces décideurs africains ont souligné l’impératif de changer l’approche adoptée par les institutions internationales pourvoyeuses de prêts, à travers l’octroi d'un "financement adéquat pour la promotion de l’investissement continental et l'accélération du développement".
Dans ce contexte, le ministre égyptien des Finances, Mohamed Moeit, a affirmé que les pays africains demeurent vulnérables face aux répercussions des chocs économiques successifs, notamment l’inflation, le manque de liquidités, le coût élevé d’approvisionnement et le changement climatique, bien qu’ils ne soient pas un acteur majeur dans de nombreux défis géopolitiques et climatiques.
Il a appelé, à cet égard, à garantir aux pays africains un soutien financier avec des facilités de paiement et des financements climatiques, mais également à réaffecter une partie des droits de tirage spéciaux aux pays les plus touchés par les répercussions.
De son côté, le secrétaire d'État au Trésor et à la Planification nationale du Kenya, Njuguna Ndung'u, a noté que les institutions financières internationales ne consacrent pas assez de financements pour assurer la résilience des pays africains, plaidant pour un renforcement du rôle des institutions financières africaines afin qu'elles puissent contribuer à l’élaboration de solutions innovantes pour relever les défis actuels.
Il a, par ailleurs, estimé que la solution pratique à cette situation repose sur trois fondements, à savoir une évaluation globale et précise des failles de l'approche actuelle, la promotion des marchés monétaires locaux et l'accélération du processus de réalisation des objectifs de développement durable.
Ce panel, qui s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres organisées en marge des Assemblées annuelles BM-FMI, a été l'occasion pour les responsables financiers africains de s’exprimer, de manière spontanée et objective, sur les problèmes financiers dont souffrent leurs pays, et leur rapport avec les deux institutions financières internationales, en plus d’émettre des propositions relatives à la réforme du système financier mondial.
Outre les ministres et responsables financiers en Afrique, ont pris part à cette rencontre des représentants des banques centrales continentales et des responsables du FMI, de la BM et du Fonds africain de développement.