"Le Cadre commun n'a pas donné les résultats escomptés de façon rapide à ceux qui ont cherché à y recourir pour restructurer leurs dettes, mais nous constatons des signes encourageants", a affirmé Mme Georgieva, lors d’une conférence de presse tenue à l’occasion des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, qui se poursuivent jusqu’au 15 octobre à la cité ocre.
Ces retards sont réduits progressivement, a-t-elle soutenu, précisant qu’il a fallu, par exemple, attendre onze mois pour aider le Tchad, neuf mois pour la Zambie, six pour le Sri Lanka et cinq pour le Ghana.
L’objectif, aujourd’hui, est de maintenir cette trajectoire positive, a dit la cheffe du FMI, ajoutant que des consultations à ce sujet sont en cours d'autres pays, dont l’Éthiopie pour obtenir de meilleurs résultats.
Mme Georgieva s’est, par ailleurs, félicitée du caractère diversifié de ce Cadre commun, qui réunit pour la première fois les créanciers traditionnels du Club de Paris et les nouveaux créanciers à savoir la Chine, l’Arabie Saoudite, l’Inde, le Brésil, les Émirats arabes unis, outre ceux du secteur privé.
"Cette diversité nécessite, toutefois, de veiller constamment à accroitre l’efficacité et la rapidité de ce dispositif, sans pour autant l’abandonner, parce que son absence serait un retour à un environnement beaucoup moins prévisible", a-t-elle averti.
S’agissant de l’annulation de la dette, Mme Georgieva a souligné qu’une telle mesure serait "extrêmement difficile" à mettre en place de par la multitude de créanciers et la différence des configurations.
Pour procéder à la restructuration de la dette, elle a estimé qu’une évaluation réaliste et objective de la situation dans chaque pays est à privilégier et ce, avec l’implication de tous les acteurs concernés.
Il faut aussi faire preuve de créativité, a poursuivi Mme Georgieva, rappelant les efforts du FMI pour accélérer la restructuration de la dette durant la pandémie.