Cette causerie a été animée par le président du Conseil local des Oulémas de la préfecture des arrondissements d'El Fida-Mers Sultan, Mohamed Mouchane, sous le thème "la vertu de s'attacher à la corde solide d’Allah et à la Sunna de Son prophète", en s'inspirant d’Al-Hadith Ash-Sharif, rapporté par l’imam Malik et dans lequel le Prophète Sidna Mohammed, prière et salut soient sur Lui, a dit: “ je vous ai laissé deux choses; le Coran et la Sunna, si vous les suivez, vous ne vous égarez jamais”.
A l'entame de son prêche, le conférencier a souligné que ce Hadith Ash-Sharif porte l’empreinte de pouvoir de synthèse spécifique aux paroles du Prophète, prière et salut soient sur Lui, notant que le Hadith exhorte à s’accrocher au Coran et à la Sunna et appelle à se conformer et à suivre leurs voies.
Il a relevé, dans ce sens, que le Hadith indique clairement que la protection et le salut sont le lot de celui qui s’attache fermement au Livre et à la Sunna parce qu’ils sont préservés et leur vérité est établie jusqu’au jour du jugement dernier.
Le président du Conseil local des Oulémas de la préfecture des arrondissements d'El Fida-Mers Sultan a expliqué que le Saint Coran et la Sunna du Prophète sont “la corde solide de Dieu et le chemin du Salut”, indiquant que le Très-Haut S’est chargé de préserver le Saint Coran lorsque le Très Haut a dit: “C’est Nous qui avons fait descendre le Rappel (Coran) et c’est Nous qui en assurons la préservation”.
Le Très-Haut l’a préservé contre toute fausse addition ou omission et l’a protégé de toute distorsion, changement ou falsification, a-t-il relevé, ajoutant qu’Allah a promis à Son Prophète de le garder à l’abri des falsificateurs et de ceux aveuglés par la haine.
S’agissant de la Sunna du Prophète, le conférencier a indiqué qu’elle constitue l’un des fondements de la religion islamique et la deuxième source après le Saint Coran, ajoutant que la Sunna est étroitement liée au Livre Saint puisqu’elle interprète ses règles générales, élucide ses concepts généraux, spécifie ce que le Coran n’a pas détaillé et délimite les préceptes qui y ont été abordés de manière absolue.
Il est de ce fait inconcevable d’envisager une compréhension du Livre de Dieu sans se référer à la tradition de Son Messager, a-t-il précisé, ajoutant que la Sunna est incontournable pour appréhender les dispositions de la loi islamique.
M. Mouchane s’est arrêté, à ce propos, sur la compilation de la Sunna Nabaouia, en signalant que le Prophète avait interdit dans un premier temps la transcription des hadiths de peur qu’ils soient confondus avec le Saint Coran, notant que Sidna Mohammed a par la suite autorisé certains compagnons à consigner certains hadiths. Il y avait même des récits du Prophète qui rapportent les hadiths d'interdiction, a poursuivi le conférencier.
Il a fait observer qu'après l'ère du Messager de Dieu, la superficie des contrées islamiques s’est étendue et les hadiths forgés et sans fondement se sont répandus, parallèlement au décès des érudits en grand nombre. Face à cette situation, le calife Omar bin Abdul Aziz, au début du deuxième centenaire de l'hégire, a pris l'initiative de recueillir et suivre le hadith du Messager de Dieu, et de l'écrire de peur de le perdre. C’est ainsi que le mouvement de compilation des hadiths s’est développé, a-t-il dit.
Le conférencier a passé en revue les différentes méthodologies de traitement de la Sunna, en indiquant qu’il y a une frange qui la réfute catégoriquement, alors qu’une autre rejette les faits relayés par des individus. Une troisième frange s’est attachée à la raison et lui a donné l'ascendance sur le hadith, a-t-il encore indiqué.
Il a aussi soutenu que l'approche du juste milieu dans ce domaine repose sur la modération et n’exclut, ni contredit les textes de la Sunna au gré des caprices, précisant que “c’est la voie adoptée par les Oulémas de Votre Royaume chérifien, Majesté”, en adoptant ce qui est sûr et authentique et en écartant tout ce qui est non valide, intrusif et contredit les jugements définitifs de cette religion ou s’inscrit en porte-à-faux du consensus parmi les Musulmans.
Dans ce contexte, le conférencier a passé en revue les efforts d’Amir Al Mouminine, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, au service du Hadith de Son Grand-Père, le Maître de tous les Messagers, saluant les réalisations accomplies sous l’ère bénie du Souverain en matière de promotion du discours religieux au service de la religion de Dieu et de la Sunna de Son Grand-Père, le Prophète, prière et salut soient sur Lui.
Il a souligné à cet égard que ceux qui suivent les discours de SM le Roi s'aperçoivent qu'ils sont ponctués de hadiths, ce qui atteste avec force de la présence de la Sunna dans la profonde Vision du Souverain, en droite ligne de la biographie du Prophète, prière et salut soient sur Lui.
M. Mouchane a évoqué également les causeries présidées par Amir Al Mouminine, qui constituent une occasion idoine pour étudier les hadiths et célébrer la Sunna.
La troisième manifestation des efforts d'Amir Al Mouminine pour promouvoir le hadith Ash-Sharif est représentée par les Hautes instructions données par le Souverain pour la préparation du «Mouataâ Al Imam Malik», un recueil de hadiths authentiques élaboré par le grand savant, l'imam Malik, a-t-il souligné, notant que les érudits sont unanimes à affirmer que cet exemplaire qui a été supervisé par une commission scientifique du Conseil Supérieur des Oulémas est le meilleur et le plus précis à ce jour de cet ouvrage.
Le conférencier a indiqué que ce livre a été traduit vers l'anglais au Maroc à l'Université Al Akhawayn sous la supervision du ministère des Habous et des Affaires islamiques, soulignant qu'il s'agit de la version adoptée par le programme d'études de la charia à l'Université de Harvard en reconnaissance de sa qualité et de son importance en tant que premier recueil de hadiths qui nous est parvenu.
Les efforts d'Amir Al Mouminine pour promouvoir le hadith Ash-Sharif incluent aussi "Addourous Alhadithia" dans leurs aspects graphique et interactif que Sa Majesté le Roi a ordonné d'établir et a bien voulu donné le coup d'envoi, et qui sont diffusés par la chaîne de télévision Assadissa ainsi que par la radio Mohammed VI du Saint Coran, a rappelé M. Mouchane.
Ces leçons bénies ont contribué à enrichir le paysage religieux médiatique en rapprochant les érudits de la nation, en particulier les érudits du hadith, des populations en interagissant avec elles pour distinguer ce qui est authentique du hadith de ce qui ne l'est pas, et de ce qui devrait être fait de ce qu'il ne faut pas faire, afin de rationaliser la compréhension des textes de la Sunna du Prophète, a indiqué le conférencier.
M. Mouchane a aussi souligné l'apport du Prix Mohammed VI "Ahl al-Hadith" pour promouvoir et préserver le Hadith tout en honorant les lecteurs du hadith, notant que ce prix est consacré aux éminentes personnalités scientifiques, qui se sont distinguées dans le Royaume par leurs contributions à promouvoir, défendre et éclaircir le hadith d'une manière qui révèle la splendeur et l'esthétique de cette religion, et qui reçoivent ce prix glorieux des mains du Souverain.
Le conférencier a également évoqué la plateforme Mohammed VI du Hadith établie sur Ordre de Sa Majesté le Roi au service du Hadith du Prophète, soulignant que cette plateforme se veut une action noble parmi d'autres du Commandeur des croyants et couronne tous les aspects antérieurs de la prise en charge individuelle et renouvelée.
Il a ajouté que cette plateforme numérique traite des hadiths du Messager de Dieu et sert la Sunna dans un nouveau format moderne, soulignant que le Conseil supérieur des Oulémas, sur Ordre de Sa Majesté le Roi, a désigné un groupe de oulémas spécialistes des hadiths pour s'occuper de cette plateforme, avec l'appui et la participation d'un groupe d'imams, de mourchidine et mourchidat, diplômés de l’Institut Mohammed VI de Formation des Imams, Mourchidine et Mourchidat.
Le conférencier a en outre souligné que le but de cette plateforme est d'investir les différents moyens modernes pour rapprocher le hadith du Prophète du grand public afin de distinguer le bon grain de l'ivraie et l'authentique de celui qui est de faible crédibilité parmi les hadiths et d'élargir le cercle de leur diffusion à travers le globe, selon une vision cognitive et méthodologique dérivée de la nature de l'enseignement du hadith dans l'école marocaine du Hadith.
Cette plateforme offre au visiteur d'autres services louables, y compris de mesurer les efforts des Marocains au service du hadith, et ce qu'ils ont écrit et consigné dans le domaine de l'enseignement du hadith, ainsi que la possibilité de visionner des leçons télévisées, des programmes médiatiques, des conférences scientifiques, des séminaires et rencontres portant sur le hadith du Messager de Dieu ou sur la biographie du Prophète, entre autres, a ajouté le conférencier.
Le professeur Mouchane a conclu que les érudits du Royaume sont conscients qu'ils s'engagent dans un modèle innovant fruit du génie du Commandeur des croyants, et ils sont fiers de la Haute sollicitude dont Sa Majesté entoure les questions religieuses, ainsi que des réalisations accomplies au cours de Son règne faste et prospère.
Ils sont également fiers des initiatives de Sa Majesté le Roi en faveur de la promotion de la dimension spirituelle à tous les niveaux, tant culturel que religieux, à travers des réformes profondes qui impliquent les différents organismes et institutions liés aux affaires religieuses.
À l'issue de cette causerie, SM le Roi a été salué par le Cheikh Mohamed Ahmed Houssein, grand Mufti d’Al Qods et de la Palestine, Hassan Ben Mohamed Safar, professeur à l’Université du Roi Abdulaziz (Arabie Saoudite), Mokhtar al-Mufti al-Hosni, professeur de Hadith à l’Université Al al-Bayt (Jordanie), al-Hajj Ole Naado, président du Conseil suprême des musulmans du Kenya et Benjamin Erol, membre du Conseil supérieur des affaires religieuses en Turquie.
SM le Roi a aussi été salué par Dikr Arrahmane, professeur universitaire et directeur du Centre culturel islamique indien à New Delhi, Saïd Hibatullah Kamilev, directeur de l’Institut de la civilisation islamique de Moscou, Abdelaziz Ben Saleh Al Aoudi, conseiller au ministère des waqfs et des affaires religieuses au Sultanat d’Oman, Idrissa Miaga Abdallah, président de la Section de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains au Niger et Sidi Mohamed Maiga, membre de la Section de la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains au Burkina Faso.