Présidant l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature, le Souverain a souligné que "l’état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens", ajoutant qu’il "exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle".
Tout en précisant que le Maroc n’est pas le seul pays touché par la sécheresse et la rareté des ressources hydriques, SM le Roi a noté que le Royaume se trouve désormais dans une situation de "stress hydrique structurel" et que la seule construction d’équipements hydrauliques, si indispensable et importante soit-elle, ne suffit pas à régler tous les problèmes.
Le Souverain a indiqué que le problème de l’eau ne doit pas servir de prétexte à la surenchère politique, ni d’argument pour alimenter des tensions sociales, notant qu’il "nous incombe, à nous tous, en tant que Marocains, de redoubler d’efforts pour faire un usage responsable et rationnel de l’eau".
En ce sens, SM le Roi a appelé à un changement véritable de comportement dans notre rapport à l’eau, estimant qu’en la matière, les administrations et les services publics se doivent de donner l’exemple.
"Il faut également assurer une gestion optimale de la demande, en concomitance avec les réalisations en cours, en matière de mobilisation des ressources hydriques", a indiqué le Souverain, expliquant qu’à moyen terme, il conviendra de renforcer notre politique volontariste de l’eau et de rattraper le retard dans ce domaine.
En effet, a souligné SM le Roi, "le devoir de responsabilité impose désormais des choix durables et intégrés, ainsi que davantage de solidarité et d’efficacité et ce, dans le cadre du nouveau Plan national de l’eau dont Nous appelons de nos vœux la mise en œuvre diligente".
Dans ce contexte, le Souverain a mis l’accent sur quatre principales orientations à savoir, la nécessité de lancer des initiatives et des projets plus ambitieux, par le recours aux innovations et technologies nouvelles, l’exploitation rationnelle des eaux souterraines, et le non recours au pompage illégal et au creusement de puits anarchiques.
La troisième orientation, a dit SM le Roi, consiste à garder à l’esprit que la question de l’eau n’est pas l’affaire exclusive d’une politique sectorielle isolée, mais qu’elle constitue une préoccupation commune à de nombreux secteurs.
Quatrièmement, a ajouté le Souverain, il est indispensable de prendre en compte le coût réel de l’eau à chaque étape de la mobilisation de cette ressource, de considérer ce que cela implique en termes de transparence et de sensibilisation aux différents aspects de ce coût.
SM le Roi a rappelé, dans son discours, que le contexte de sécheresse exceptionnelle que traverse le Maroc, la plus intense qu’il ait connue depuis plus de trois décennies, a dicté l’adoption, dès le mois de février dernier, de mesures d’anticipation visant à garantir la disponibilité de l’eau potable, à soutenir les agriculteurs et à préserver le bétail.
Dans le même élan, plusieurs séances de travail ont été consacrées à l’examen de cette question, aboutissant à l’élaboration du Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027, a poursuivi le Souverain, rappelant la poursuite avec constance et détermination de la politique de construction des barrages, et réitérant l’attachement à accélérer la réalisation de ce Programme dont les projets sont répartis à l’échelle de tout le Royaume.