Cette causerie a été animée par le professeur Mohamed Jamil, président du conseil local des oulémas d'Agadir-Ida-Outanane, sous le thème: "le bon exemple et son rôle dans la moralisation de la vie publique", à la lumière du verset coranique: "Vous avez dans le messager de Dieu un excellent modèle (à suivre), pour quiconque espère en Dieu et au Jour dernier et invoque Dieu fréquemment" (Sourate Al-Ahzab, verset 21).
Le conférencier a rappelé, dans le premier volet de sa causerie, consacré à la question de "Al Iswa Al Hassana" (l'excellent modèle à suivre), les versets coraniques qui ont insisté sur l'exemplarité du comportement que doit posséder le vrai musulman, ajoutant que l'excellent modèle fut l'une des plus importantes qualités de tous les prophètes et leurs disciples.
Ce concept a eu, de tout temps, la même signification en dépit des changements intervenus à la faveur de l'accélération du mouvement de la construction "Al Omrane" et dans les mentalités des générations successives, ce dont il faut déduire que la Sainte Religion, révélée au Prophète Sidna Mohammed, paix et prière sur lui, qui fut l'exemple à suivre pour tout musulman, est valable pour tous les temps, a dit le conférencier. Le Saint Coran a cité d'autres prophètes qui servaient d'exemple à suivre pour leurs peuples respectifs, à commencer par le Prophète Abraham qui se distingua par la force de sa foi en bannissant toute tentation d'associer une autre divinité à Dieu.
Le conférencier a indiqué que le Prophète Sidna Mohammed, sceau des prophètes, a réuni toutes les qualités que possédaient les messagers de Dieu qui l'ont précédé. L'Islam, dont il était porteur, est aussi cette religion qui englobe les autres confessions de foi qu'il ne renie d'ailleurs point et la Oumma islamique est l'héritière des autres prophéties et autres messages divins.
Il a ajouté que les ouléma ont clairement identifié les profondes significations de ce concept de l'excellent exemple à suivre pour toutes les générations, précisant qu'en suivant l'exemple du prophète, ces mêmes ouléma et exégètes faisaient preuve d'amour pour le messager de Dieu et de solide foi en son message. Le Prophète Sidna Mohammed a été, par excellence, le parfait exemple à suivre pour les musulmans pour avoir tracé à la Oumma islamique la voie du salut, a dit le conférencier.
Abordant le deuxième volet de sa conférence, et relatif au rôle du bon exemple à suivre dans la moralisation de la vie publique, le professeur Mohamed Jamil a noté que l'histoire de la Oumma islamique a connu le passage de nombreux Ouléma, califes et hommes vertueux qui ont donné sa juste mesure au personnage du Prophète en suivant son exemple et celui des prédécesseurs vertueux, contribuant ainsi à l'émergence de la civilisation et de la culture musulmanes qui ont pour fondements trois principes cardinaux, à savoir que l'homme est le représentant de Dieu sur terre et qui, de ce fait, doit être en mesure d'édifier une civilisation et une culture en phase avec cette qualité, que la civilisation et la culture doivent être vouées au bien être de l'Homme et en enfin que toute civilisation et toute culture doivent être imprégnées de la guidance dont le Prophète fut porteur.
Les califes du prophète, connus pour leur solide foi et leur attitude à suivre l'exemple du Messager de Dieu, sont parvenus à faire de l'universalité de l'islam une réalité concrète, a dit le conférencier, ajoutant que grâce à la guidance du Prophète, plusieurs contrées se sont converties à l'Islam avec conviction et plein consentement.
La moralisation de la vie publique a été l'un des grands projets que l'Islam se proposait d'organiser en appelant à suivre en cela l'exemple du Prophète et de Ses vertueux compagnons, a souligné le conférencier, expliquant que cette logique de moralisation est à l'opposé de la prévarication et de la corruption et qu'il s'agit aussi d'une affaire des parents qui doivent éduquer les générations montantes à la bonne moralité et à la saine gestion des affaires.
L'action de moralisation de la vie publique, a-t-il relevé, est aussi une responsabilité de ceux qui sont en charge de la gestion des affaires publiques sachant que le message coranique érige les gouverneurs au rang de califes et d'imams.
Le conférencier a consacré le troisième violet de son exposé à certaines actions à entreprendre en vue de faire prévaloir l'exemple à suivre parmi les générations présentes et futures. La première action est celle à entreprendre au niveau des institutions de l'enseignement selon ses différents niveaux. Il convient en deuxième lieu d'accorder un intérêt majeur à la famille notamment en matière d'éducation.
La troisième action doit être menée en consolidant le rôle des médias en les mettant à l'abri de tout dérapage pouvant porter atteinte à nos générations. L'orateur a également mis en avant l'intérêt qui doit être accordé à la société civile dont les composantes doivent adhérer à une charte d'honneur plaçant l'intérêt général au-dessus de tout autre considération personnelle et faisant de la préservation du culte leur principale priorité.
Il a enfin souligné que SM le Roi, Amir Al Mouminine, donne l'exemple de ce que doit être l'attachement aux valeurs et qualités prônées par le Prophète et constitue un modèle en matière de moralisation de la vie publique à la faveur des actions et des mesures prises au profit de son peuple.
Au terme de cette causerie, SM le Roi Amir Al-Mouminine a été salué par MM. Ahmed Maabad Abdelkarim, professeur de Hadith à l'université Al Azhar Acharif et membre de l'instance des grands ouléma d'Al Azhar (Egypte), Madani Tal, alem sénégalais, Talaat Safa Tajeddine, mufti du Bachkortostan (Russie), Hassen Al Manaï, professeur en sciences et d'exégèse du Coran à l'université Zaitouna (Tunisie), Mohamed Abdelhalim, directeur du centre des études islamiques à l'université de Londres.
SM le Roi a été aussi salué par MM. Mohamed Mahmoud Oud Tolba, alem mauritanien, Abdeljabar Mohamed El Nasser Kabra, directeur de l'institut cheikh Nasser kabar à Kano (Nigeria), Abdelhadi Henner Camp, professeur des études islamiques à l'université de Géorgie (USA), Moussa Sylla, secrétaire général des Affaires religieuses (Guinée), Noureddinne Fadika, directeur national des affaires économiques, de la Zakate et du Wakf (Guinée), Abdelhak Godlas, professeur à l'université de Géorgie aux Etats Unis d'Amérique, et le Cheikh Tijan Bah, président de l'Association de mémorisation du Saint Coran (Sénégal).