Dans son allocution devant Sa Majesté le Roi, M. Jouahri a indiqué que l'économie nationale a réalisé des résultats globalement positifs en 2011 reflétant essentiellement la vigueur de la demande intérieure et ce, malgré une conjoncture extérieure difficile et un environnement perturbé.
Il a souligné que le produit intérieur brut (PIB) s'est accru de 5 pc, contre 3,6 pc en 2010, en relation avec les bonnes performances du secteur agricole et l'augmentation significative de la valeur ajoutée des activités non agricoles.
M. Jouahri a ajouté que, dans ces conditions, l'inflation était restée maîtrisée, en se stabilisant à 0,9 pc malgré le renchérissement des prix internationaux des matières premières et à la faveur de la poursuite de la politique de soutien des prix. Il a également signalé que le taux de chômage avait reculé en 2011.
S'agissant des finances publiques, le Wali de Bank Al-Maghrib a noté que la progression significative des dépenses courantes avait négativement impacté la situation budgétaire, le déficit ayant atteint près de 7 pc du PIB, en dépit de la hausse des recettes fiscales. Il a relevé la détérioration du déficit du compte courant de la balance des paiements, qui a engendré une nouvelle contraction des réserves de change.
Le Wali de la Banque centrale a précisé que, globalement, les résultats de l'économie nationale en 2011 étaient attribuables, d'une part, aux réformes structurelles entreprises au cours des deux dernières décennies ayant permis de renforcer la capacité de notre économie à diversifier ses sources de croissance et, d'autre part, à l'adoption d'une politique de gestion macro-économique prudente.
Toutefois, M. Jouahri a souligné que les défis considérables auxquels notre économie est confrontée requièrent la consolidation des efforts pour en accroître la compétitivité et réduire la dépendance vis-à-vis de la demande intérieure. Ces deux facteurs, a-t-il précisé, devraient renforcer les équilibres fondamentaux interne et externe et les préserver à moyen terme pour que le Maroc conserve son rang au niveau des notations internationales et son positionnement parmi les pays émergents.
Dans ce contexte, il a appelé à l'accélération du rythme des réformes structurelles, en précisant que la priorité doit être accordée aux rigidités structurelles qui affectent plusieurs domaines transverses fondamentaux.
Pour conclure, le Wali de Bank AI-Maghrib a réaffirmé la détermination de la Banque centrale à accompagner ces réformes et à contribuer à leur succès. Il a souligné que la Banque continuera à améliorer l'efficacité de la politique monétaire et son adaptation à l'ouverture accrue de l'économie marocaine, ouvrera au renforcement de la solidité du système bancaire en vue d'accroître son rôle dans le financement de l'économie, y compris les PME et les TPE, et poursuivra l'amélioration de l'accès aux services bancaires.