Dans son prêche, l'imam a souligné que la justice constitue l'une des conditions de possibilité de l'édification des nations et de leur développement. C'est pourquoi, a-t-il dit, l'Islam a accordé un intérêt particulier à l'instauration de la justice qui représente la base et le fondement de l'exercice du pouvoir.
Dans sa large acception, la justice appelle à l'obéissance qui équivaut à l'éducation au respect et à l'application de la loi, a expliqué l'Imam, soulignant que l'instauration de la justice engendre la quiétude au sein de la communauté et la sérénité de l'âme puisqu'elle assure la protection de la progéniture et de l'honneur et le développement des nations et prémunit contre péripéties et adversités.
Il a fait savoir que l'Islam se singularise par rapport à l'ensemble des systèmes de justice et des droits de l'homme par le lien qu'il établit entre ces droits et l'aspect pédagogique et psychologique. Il a indiqué que la justice se manifeste à différents niveaux, précisant qu'on peut être juste en suggérant en permanence à soi-même de faire le bien et de s'abstenir de faire le mal, comme on peut aussi l'être à l'égard d'autrui, telle que la justice dont le dirigeant doit faire preuve vis-à-vis des gouvernés, ou encore la justice dont ceux-ci doivent faire montre à l'endroit de ceux qui les dirigent.
L'homme peut également faire acte de justice à l'égard de son prochain en répandant l'entente et l'amour et en jugulant les penchants du mal.
L'imam a indiqué que l'Islam prône une justice globale et purifiée de tout sentiment malsain, arguant que le saint Coran met en garde les croyants contre le risque que la colère ou la haine les poussent à se départir de la justice.
Il a mis en exergue le souci constant de SM le Roi Mohammed VI de faire prévaloir dans le Royaume le respect de l'éducation à la justice, particulièrement dans les tribunaux afin que soit rendu à chacun son dû suivant des procédures simplifiées et équitables.
Pour lui, le juste ne tient compte, dans ses actes, que de Dieu, n'est complaisant à l'égard d'aucun de ses créatures et ne se soumet qu'aux recommandations divines, rappelant dans ce même ordre d'idées l'installation récemment par le Souverain des membres de la Haute instance du dialogue national sur la réforme de la justice.
S'appuyant sur le hadith du prophète selon lequel le Très-Haut a dit : "Ô Mes Serviteurs ! Je Me suis interdit toute injustice et Je l'ai interdite entre vous, ne soyez donc pas injustes les uns envers les autres", l'imam a souligné que Dieu a érigé la justice en principe de la religion musulmane et en a fait une question qui relève du ressort du dirigeant et de ses lieutenants, tels les ouléma, les magistrats, les walis et tous ceux à qui incombe la responsabilité de la communauté et la gestion des affaires des citoyens.
A la fin de son prêche, l'imam a imploré le Tout-Puissant d'accorder soutien et assistance à SM le Roi, Amir Al Mouminine, protecteur du culte et de la religion, de préserver le Souverain en tant que source de bienfaits pour la oumma et de le combler en les personnes de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de l'illustre famille royale.